- 2025-03-31
- Alopécie, PRP, minoxidil, microneedling, autologue, perte de cheveux
Alopécie androgénique et PRP : Quoi de neuf ?
Historique
Bien que la première utilisation du PRP, c’est-à-dire plasma riche en plaquettes, date des années 1968, ce n’est qu’à partir du début des années 2000 qu'est apparue son utilisation dans différents services, et elle n’était réservée qu’aux grands sportifs.
Définitions
Le PRP est un concentré de plaquettes obtenu à partir du sang du patient par centrifugation. Il contient divers facteurs de croissance qui favorisent la régénération des tissus et stimulent l'activité cellulaire. Il est utilisé en médecine régénérative, en dermatologie, en orthopédie et dans d'autres domaines médicaux pour accélérer la cicatrisation et améliorer la réparation des tissus.
Le PRP cheveux est une thérapie plus récente dans la prise en charge de l’alopécie androgénique qui repose sur l’injection de plasma autologue enrichi en plaquettes directement dans le cuir chevelu. Le plasma, obtenu à partir du sang du patient par centrifugation, contient des facteurs de croissance qui stimulent la régénération des follicules pileux et améliorent leur vascularisation. Ce traitement est généralement réalisé en plusieurs séances espacées de quelques semaines, puis entretenu par des rappels annuels. Il est apprécié pour son origine naturelle et son faible risque d’effets secondaires, bien que son efficacité puisse varier selon l’individu et le protocole utilisé.
L’alopécie désigne une perte anormale de cheveux ou de poils, pouvant être partielle ou totale. Elle peut avoir diverses origines, notamment génétiques, hormonales, médicamenteuses ou auto-immunes. L’une des formes les plus courantes est l’alopécie androgénique, qui touche aussi bien les hommes que les femmes et résulte d’une sensibilité accrue des follicules pileux aux androgènes, entraînant un amincissement progressif des cheveux.
Classification des alopécies androgéniques
- Féminine : en trois stades évolutifs allant de I à III, de gravité croissante (Ludwig's classification - Image 1).
- Masculine : classification selon Hamilton Norwood I-VII (Image 2).
Parmi les options thérapeutiques disponibles, le Plasma Riche en Plaquettes (PRP) et le Minoxidil sont deux traitements fréquemment utilisés.
Minoxidil
Le Minoxidil est une solution topique appliquée directement sur le cuir chevelu. Il agit en prolongeant la phase de croissance des follicules pileux et en augmentant le flux sanguin local, favorisant ainsi la repousse des cheveux. Disponible en concentrations de 2% et 5%, il est souvent utilisé en traitement de longue durée, avec des résultats visibles après plusieurs mois. Toutefois, son efficacité varie selon les individus et il peut provoquer des effets secondaires.
Effets indésirables
- Irritation du cuir chevelu
- Rougeurs
- Démangeaisons
- Sécheresse cutanée
- Hypertrichose (pousse excessive de poils)
- Effets cardiovasculaires : hypotension, palpitations, vertiges, rétention hydrosodée pouvant entraîner des œdèmes.
Contre-indications du Minoxidil
- Hypersensibilité ou allergie au Minoxidil
- Maladies du cuir chevelu (infections, plaies ouvertes, irritations sévères)
- Antécédents de troubles cardiovasculaires graves
- Femmes enceintes ou allaitantes
- Utilisation chez les enfants et adolescents sans avis médical
Différentes études récentes
- J Drugs Dermatol. 2023 ; 22(9) : 905-909
Comparaison PRP vs Minoxidil chez une population pakistanaise. Résultat : 91,7% d'efficacité pour le PRP contre 69,4% pour le Minoxidil.
- Biben J. A et al Archives of Plastic Surgery Vol. 52 No. 2/2025
Meilleurs résultats du PRP avec microneedling comparé à l'injection seule.
- Li Y. et al JAAD 2025 Mar;92(3):590-592
Association PRP, microneedling et Minoxidil : 21/25 patients montrent une amélioration significative en 6 mois.
Conclusion
Le traitement par PRP peut être une option thérapeutique intéressante pour les patients atteints d'alopécie androgénique, ainsi qu'un adjuvant au Minoxidil topique et au microneedling.
Il est important de poser un bon diagnostic via anamnèse, examen clinique et bilan biologique si nécessaire.
Le suivi médical doit être adapté à chaque patient.
Bibliographie
1- J Drugs Dermatol. 2023 ; 22(9) : 905-909. doi : 10.36849/JDD.7031
2- Biben J. A et al Archives of Plastic Surgery Vol. 52 No. 2/2025
3- JAAD Volume 92, Issue 3p590-592 March 2025